S’attaquer aux stéréotypes liés à l’égalité des sexes doit se faire très tôt, dès l’école primaire, afin de prévenir et anticiper les situations de discrimination sexiste bien ancrées dans nos sociétés. Depuis quelques années, des efforts ont été faits en matière de sensibilisation, des méthodologies éducatives sont mises en place afin de rompre avec les stéréotypes sexistes fortement établis, malheureusement, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Il faut commencer par s’attaquer aux contenus sexistes dans les supports pédagogiques, former les enseignants sur des thématiques pédagogiques autour de la mixité, revoir les espaces scolaires eux-mêmes pour favoriser l'égalité des sexes. Autant d’initiatives qui contribuent à changer les stéréotypes sexistes dès la petite enfance. Les enseignants et les familles doivent également ensemble s’attaquer aux stéréotypes et favoriser l'égalité des sexes à l'école et dans la société en général.
Changer les stéréotypes de genre dès la petite enfance
De nombreuses études tentent d'expliquer comment les stéréotypes de genre sont acquis dès l'enfance et comment ils pourraient être évités. Les professionnels de l’apprentissage considèrent qu'il s'agit de comportements acquis par l'expérience et l'observation directes et indirectes.
Le respect de l'autre et la non-violence s'apprennent avant tout dans les relations que les garçons et les filles établissent dans le cercle familial et à l'école. Cependant, il est difficile d'enseigner ces valeurs si les personnes qui les enseignent ne se comportent pas conformément à ces valeurs.
Mais quand les enfants commencent-ils à acquérir ces stéréotypes de genre ?
Les filles commencent à se sentir moins considérées que les garçons dès l’âge de 6 ans. Ce manque de reconnaissance influe sur leurs aspirations professionnelles. « Les stéréotypes de genre sur les capacités intellectuelles émergent tôt et influencent les intérêts des enfants » c’est ce qu’il ressort d’une étude menée il y a quelques années par des chercheurs américains. Les petites filles très tôt commencent à éviter les activités qu'elles considèrent comme inaccessibles pour elles. La recherche conclut que les idées culturelles sur le genre sont acquises dès le plus jeune âge et que ces notions stéréotypées affectent les intérêts des plus petits.
L'attitude des enfants et des adultes à l'égard des stéréotypes de genre se retrouve également dans les jouets pour enfants. Les filles et les garçons entre 3 et 7 ans associent déjà les jouets à leur sexe ; influencés par des facteurs traditionnels et de genre qu'ils acquièrent au sein de la famille, à l'école et à travers les médias.
Une fois de plus, il est nécessaire de former les professeurs à l'égalité des sexes, puisque leur contribution en classe est le meilleur moyen de commencer à éliminer le contenu sexiste dans nos cultures.
L’école joue un rôle prépondérant dans la promotion de la mixité
Le rôle du système éducatif et des enseignants, ainsi que de la famille, est fondamental pour la transmission des valeurs de respect, de tolérance et d'égalité entre les femmes et les hommes. La plupart s'accordent à dire qu'il est nécessaire d'aider les enfants à réfléchir et de leur proposer des clés qui leur permettent de prévenir ou d'éradiquer les inégalités et donc les violences de genre de leur environnement.
La mixité et l'égalité à tous les niveaux d’enseignement
Imposer la mixité comme outil pédagogique constitue la politique éducative la plus appropriée pour sensibiliser à l'égalité des sexes dès l'école. La formation et l'éducation sont dispensées dans des conditions égales pour les deux sexes et aucune limite n'est imposée à l'apprentissage de chacun d'eux. L'école doit éliminer les stéréotypes entre les sexes, aider à surmonter les inégalités sociales et les hiérarchies culturelles entre les filles et les garçons.
Au sein du milieu éducatif, il faut alors travailler sur la mixité et la coresponsabilité dès le plus jeune âge et à tous les niveaux d'enseignement. Cela nécessite l'implication de toute la communauté éducative.
Choisir librement les matières et les carrières
Nous savons que les préjugés et les stéréotypes sexistes sont ancrés pendant la petite enfance et ont un impact sur les décisions que les élèves prennent pour l'avenir auquel ils doivent se préparer.
Les filles et les garçons se conforment à certains stéréotypes. Les filles aspirent à devenir médecins, enseignantes, infirmières, psychologues ou vétérinaires. Quant aux garçons, ils veulent devenir ingénieurs, travailler dans le domaine des TIC et de la mécanique.
Les stéréotypes de genre influencent les parcours scolaires et les choix de carrière des filles. Certaines conséquences en découlent, puisque moins de femmes choisissent le domaine des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM), et moins d'hommes choisissent l'enseignement, la santé et le travail social.
Le secteur immobilier est traditionnellement dominé par les hommes
Parmi les étudiants de l'ingénierie, de l'architecture et d'autres formations de l'immobilier connexes, la majorité est constituée d’hommes, les femmes se comptent sur les doigts de la main. Cela confirme qu’il existe toujours un écart entre les femmes et les hommes qui se forment aux métiers de l’immobilier.
Les différentes initiatives en faveur de l'égalité mises en place ces dernières années ont réussi à modifier quelque peu cette norme et commencent à produire certains résultats.
C'est un fait vérifié, les entreprises ayant une plus grande diversité de genre présentent de meilleurs résultats commerciaux. Les ventes bénéficient d’une plus grande croissance, les investissements sont plus rentables à long terme et les exercices souvent plus positifs.
L'égalité hommes-femmes doit ainsi être promue dans les formations initiales, mais aussi dans les entreprises à travers des politiques qui offrent l'égalité des chances et où l'équité dans les rôles est maintenue.
Orion Bassis
Mr Rédacteur RéDACTEUR