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Pour commencer, revenons à la définition de l’inclusion.

L'inclusion se dit d'un environnement où les différences de chacun sont respectées, chacun est traité de manière équitable. C'est l'action de supprimer les obstacles qu'ils soient d'ordre physique ou procédural, aussi bien visible ou invisible, qu'intentionnels ou non intentionnels, il s'agit de tous les obstacles qui contribuent à nuire à la participation et à l'action de chacun. L'inclusion repose sur l'application de valeurs et de principes d’équité, de justice et de respect de l'autre, en développant la compréhension des différences et des cultures de chaque communauté.

Et la différence avec l'intégration ?

Quand on parle d'intégration, on fait référence par exemple à une personne avec un handicap à qui on va proposer de s’adapter ou se réadapter à la société par l’intermédiaire de structures spécialisées qui visent à rétablir ou à compenser ses fonctions défaillantes, qu’elles soient physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles. La société dans son ensemble ne change pas. C'est la personne atteinte d'un handicap de s'intégrer et de faire l’effort de s’ajuster à l'organisation existante par le biais d'actions éducatives adaptées.

L’inclusion va plus loin, là où l'intégration demandait à un handicapé de "s'adapter et se former" pour pouvoir vivre en société, l'inclusion cherche prioritairement à transformer et ouvrir la société. Elle vise à lever les obstacles à l’accessibilité aux structures classiques d’enseignement, de santé, d’emploi, de services sociaux, et de loisirs.

L’inclusion ne signe pas l'arrêt des actions développées par les structures spécialisées. Elle permet de s'interroger plus en profondeur, sur la qualité de vie des personnes qui sont accueillies dans ces établissements adaptés. L'inclusion rappelle le droit à la participation sociale pour « empêcher que les personnes attentent d'un handicap ne soient isolées ou victimes de ségrégation » (article 19 de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées).

L’inclusion est donc un effort démocratique pour que tous les citoyens, en situation de handicap ou non, puissent participer pleinement à la société, selon un principe d’égalité de droit.

L'inclusivité en quelques mots

Aujourd'hui on met de l’inclusivité à toutes les sauces. On la retrouve partout et tout le temps. Elle se veut bien plus qu’un effet de mode, elle se veut la garante de la diversité, l’acceptation de soi et l’acceptation de l’autre dans ses différences.

Quelle définition donner à l’inclusivité ?

L’inclusivité, c’est le fait d’accepter, de favoriser et de défendre les personnes qui "ne sont pas pareil". Ces personnes qui pour des raisons différentes (genre, orientation sexuelle, apparence physique...) ne rentrent pas dans les cases sont aujourd'hui de plus en plus reconnues et représentées, et c'est plutôt positif.

L’inclusivité s’est imposée partout comme la nouvelle norme, on la retrouve dans les magazines de mode, dans les séries, les talk-shows ou les campagnes de pub. Les femmes peuvent enfin respirer et s’inspirer de mannequins aux mensurations plus conformes à la réalité. Les Français.e.s en situation de handicap peuvent enfin s’identifier à des personnages ou des héros qui leur ressemblent. Les seniors découvrent et suivent des influenceurs de leur âge qui partagent leurs préoccupations.

L’inclusivité s'apparente davantage à une attitude, à un état d’esprit qui influence notre mode de vie.

Quelle est la différence entre l'inclusion et l'inclusivité ?

La plupart du temps notre société fait l’effort d’inclure en mettant en place des règles d'inclusion, comme nous l'avons évoqué au début de cet article. L'inclusion demande à chacun un effort conscient pour être accueillant, serviable et respectueux de tous. L'inclusion est plus souvent liée aux personnes en situation de handicap, y compris dans le milieu scolaire.

L’inclusivité englobe les minorités de toute sorte (culturelles, linguistiques, ethniques…), elle s'applique aux discriminations dans le monde du travail (parité homme/femme, racisme, générations, etc.) aux codes de la mode, de la communication, à l’environnement physique, technique, et même dans le développement durable, l'inclusivité est aujourd'hui partout.

Le jour où chaque minorité, quelles que soient ses différences et sa culture sera reconnue pleinement comme citoyenne et active, la dynamique d’une inclusivité sociale pourra enfin s'affirmer totalement.

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Mlle Caroline HABAYE